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Accueil Provence

La Provence en quelques lignes...

 

RENSEIGNEMENTS PRATIQUES

 

LES SAISONS

Un climat privilégié. Poètes et romanciers ont célébré la température clémente, la rareté des pluies et la luminosité exceptionnelle de la Provence.

Les conditions climatiques n'en sont pas moins variables. L'été, particulièrement chaud, commence dès la mi-juin et dure longtemps. L'hiver, par contre, malgré de brusques coups de froid, est relativement tempéré.

Été. - C'est la saison pendant laquelle la Provence a le plus de caractère. Le soleil brûlant fait apprécier l'ombrage des platanes; les parfums de la campagne sont plus pénétrants. Pendant trois mois, le thermomètre descend peu audessous de 301, mais cette chaleur sèche n'est ni déprimante, ni accablante.

Printemps, automne. - Ces périodes sont les plus troublées. Les pluies violentes on a recueilli 135 mm en une heure alors que le total annuel est de 600 mm durent peu et gonflent les rivières; des "coups de mistral,, sont possibles, surtout en mars. Cependant, les belles journées ne sont pas rares.

Hiver. - La saison froide en Provence est relativement douce et sèche. Souvent ensoleillée, elle est surtout le fait des -coups de mistral" qui peuvent abaisser la température de 101 en quelques heures. Les cyprès mettent dans la campagne une note de verdure; les montagnes se découpent avec netteté.

Le mistral. - En dehors de l'été, où souffle la brise marine, les vents se dirigent vers la mer, attirés par les basses pressions qui règnent sur la Méditerranée. Lorsque le mistral se déchaîne, il " tombe " des hauteurs souvent enneigées du Massif Central, où le baromètre reste élevé, pour abaisser en peu de temps la température. Il accentue la sécheresse par évaporation; les paysans appellent " mange fange " ce roi des vents provençaux; à peine souffle t-il qu'il sèche les routes, soulevant des nuages de poussière. Sous les rafales de ce vent violent, le " Maître " en provençal, le Rhône roule des vagues, les étangs se couvrent d'écume, les autos et les trains voient leur marche ralentie. Après quelques jours et sans transition, tout rentre dans l'ordre.

VISITES

S'adresser à l'Office de Tourisme ou au Syndicat d'initiative :
Avignon :

 

INTRODUCTION AU VOYAGE

PHYSIONOMIE DU PAYS

Des points de vue historique et géographique, la Provence correspond aux départements du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône, des Alpes-de-Haute-Provence, du Var et des Alpes-Maritimes. Région de plaines par la Camargue, la Crau et le Comtat Venaissin, région montagneuse par les Alpes et les préalpes du Sud, région littorale par la Côte d'Azuret les côtes des Maures et de l'Esterel, elle doit son unité à son climat lumineux, à sa végétation particulière et à son type original de civilisation.

Des paysages variés. - Sous son ciel bleu, le sommet blanc du mont Ventoux, le plateau haut et sec de Vaucluse, les chaînes arides aux collines sèches et broussailleuses, aux crêtes dentelées des Alpilles, du Lubéron, de l'Estaque et de la Montagnette, le désert caillouteux de la Crau, la terre inondée de la Camargue, les petits ruisseaux généralement à sec et le Rhône au cours majestueux se succèdent, renouvelant sans cesse l'intérêt et enchantant le regard.

LA FORMATION DU SOL

Ère primaire. - Début, il y a environ 600 millions d'années. Le bassin occidental de la Méditerranée n'existe pas; sa place est occupée par un vaste continent, la Tyrrhénide. Ce continent, constitué par des roches cristallines, est contemporain du Massif Central et du Massif Armoricain. Là où sera la Provence, s'étend une mer.

Ère secondaire. Début, il y a environ 200 millions d'années. La Tyrrhénide est progressivement nivelée par les eaux courantes, l'alternance des pluies, du soleil et de la gelée. Les matériaux arrachés au sol sont entraînés par les cours d'eau et se déposent au fond de la mer. Avec le temps, ces dépôts se transforment en bancs de roche réguliers et parallèles (les strates), composés, soit de calcaire, soit d'argile, de schistes, de grès ou de sable.

Ère tertiaire. - Début, il y a environ 60 millions d'années. Des poussées très lentes et très puissantes, qui ont déjà donné naissance aux Pyrénées, s'exercent sur ces roches; en les comprimant, elles les font surgir très haut. Les strates se ploient et forment sur place des ondulations ou plis, de direction Est-Ouest: ce sont les chaînons provençaux au Nord de Marseille (Ste-Baume, Ste-Victoire, mont Ventoux, Baronnies, Alpilles, Lubéron), de Toulon et de Draguignan.

Ère quaternaire. - Début, il y a environ 2 millions d'années. La Tyrrhénide s'effondre, laissant accrochés, au bord de l'abîme, la montagne de la Canaille, les Maures et l'Esterel. La dépression rhodanienne est définitivement émergée et se transforme en grande vallée fluviale. LJne mer recouvre le continent disparu : c'est la Méditerranée actuelle. Quelques fragments de la Tyrrhénide émergent encore: la Corse, la Sardaigne, une partie de la Sicile, qui encadrent la mer Tyrrhénienne, les Baléares.

LES PAYSAGES

Grâce à la diversité des terrains qui forment son sol, la Provence offre une grande variété de paysages: campagnes irriguées, plaines désertiques, collines sèches, crêtes dentelées, montagnes blanchâtres.

Les plaines. - Elles ont été créées au détriment de la mer, par les apports alluviaux qui ont constamment empiété sur son domaine. Elles s'étalent d'abord sur la rive gauche du Rhône, telle la vaste plaine du Comtat Venaissin, puis elles s'emparent de ses deux rives; à l'Ouest elles se prolongent par les riches plaines viticoles du Bas-Languedoc que dominent les garrigues de Nîmes; à l'Est s'étendent la Petite Crau fertile et verdoyante et la Grande Crau.

Les Romains, les moines du Moyen Age, puis les paysans provençaux ont su donner au sol une fertilité exceptionnelle en conduisant l'eau dans les endroits trop secs, en l'écartant par drainage des parties marécageuses. Deux régions principalement sont les domaines de l'irrigation, le Comtat Venaissin et la Petite Crau. Consacrées surtout aux cultures maraîchères, ces plaines sont découpées en petits champs réguliers abrités des violences du vent par des rangées serrées de cyprès et de roseaux qui forment de véritables palissades.

La Grande Crau est séparée de la Camargue par le Grand Rhône. Elle était naguère un véritable désert de galets qu'amendent peu à peu l'épierrement et l'irrigation. Oliviers, amandiers, vignes et prairies sont la richesse de ses zones arrosées.

La Camargue est le delta d'alluvions récentes, formé par le Rhône. Cette plaine, dont le sol conquis sur la mer est imprégné de sel, est une des régions les plus curieuses de France.

Les montagnes. Les plaines de Provence sont encadrées ou pénétrées par des chaînes de montagnes plissées et basses, orientées d'Ouest en Est, qui sont le prolongement, par-dessous le golfe du Lion, du système pyrénéen.

Au Nord, le massif des Baronnies appartient déjà aux Alpes dauphinoises, il révèle une structure compliquée et confuse de dômes et de cuvettes, née de la rencontre des plis pyrénéens et alpins.

Adossé aux Baronnies, le mont Ventoux imposant massif calcaire, domine d'un seul jet la plaine comtadine et culmine à 1 909 m. Il se prolonge par le plateau de Vaucluse formé de terrains calcaires très perméables.

Plus au Sud, la chaîne du Lubéron est divisée en deux par la combe de Lourmarin.

Au milieu des plaines rhodaniennes se dressent le petit groupe de collines dénommé la Montagnette et la chaîne des Alpilles, très pittoresque avec ses escarpements calcaires, ses versants décharnés, sa crête déchiquetée.

A l'Est d'Aix, la montagne Ste-Victoire, masse calcaire trouée de grottes et d'avens, se dresse, hardie, au-dessus du bassin aixois alors qu'au Sud-Ouest, les chaînes de la Trévaresse et de Vitrolles le séparent de l'étang de Berre. L'Estaque, détachée des hauteurs de St-Mitre par la dépression de Caronte, complète le cadre montagneux de l'étang, le fermant ainsi au Sud.

Les chaînes de 1"Etoile et de St-Cyr, le massif de Marseille-veyre enserrent Marseille tandis qu'à l'horizon se profile la longue barre rocheuse du massif de la Ste-Baume qui atteint 1 147 m d'altitude au Signal de même nom.

Les cours d'eau. - Dans son cours provençal, le Rhône reçoit à l'Ouest des cours d'eau qui descendent des Cévennes: Ardèche, Gard, et, à l'Est, ceux qui lui viennent des Alpes: Aigues, Ouvèze, Durance. Tous ont le même régime torrentiel: ruisselets égarés dans un lit trop large aux périodes de sécheresse, avalanches d'eau lors des orages.

Les Cévennes reçoivent des averses d'une violence inouïe : certaines ont atteint 700 mm d'eau en 24 heures (Paris ne reçoit en moyenne que 600 mm d'eau par an). Les rivières se gonflent alors brusquement. On a vu l'Ardèche monter de 21 m en une journée et son débit passer de 2,5 M3 par seconde à 7500! De telles crues sont exceptionnelles, mais il arrive assez fréquemment que les eaux montent de 10 m et plus. Souvent, le flot de l'Ardèche traverse le Rhône comme un projectile et va crever, en face, les digues de la rive gauche. Il détermine à Avignon des crues subites de 5 m de hauteur. Ce sont les " coups de l'Ardèche ".

Pour les affluents de la rive gauche, qui descendent des Alpes, c'est la fonte des neiges qui multiplie fortement le volume d'eau débité. Dans le cas de la Durance, il croît dans la proportion de 1 à 180. Fort heureusement, ces crues se produisent au printemps alors que l'Ardèche et le Gard sont en basses eaux. Inversement, la Durance est presque à sec en automne et en hiver, alors que les pluies cévenoles gonflent les cours d'eau de la rive droite.

LA VÉGÉTATION

Le développement de la végétation en Provence n'est pas le même que dans les pays du Nord. Si l'épanouissement a lieu comme partout ailleurs, au printemps, une seconde poussée se produit en automne qui se prolonge presque tout l'hiver; la saison de repos est l'été, la chaleur et la sécheresse ne ménagent que les plantes armées par la nature pour résister à la soif: longues et profondes racines allant chercher loin l'humidité, feuilles vernissées réduisant la transpiration, bulbes abritant des réserves d'eau, dégagement de parfums qui interposent entre le soleil et la plante une sorte de gaz protecteur.

L'olivier. - Importé en Provence par les Grecs, il y a 2500 ans, il pousse aussi bien sur les sols calcaires que sur les terrains siliceux. On l'a appelé l'arbre immortel, car les oliviers sauvages ou greffés sur des troncs sauvages repartent indéfiniment de leur souche. Ceux qui proviennent de boutures meurent relativement jeunes: 300 ans environ. Ils atteignent sur le littoral des dimensions gigantesques: 20 m de hauteur, 4 m de tour à la base; leur feuillage argenté forme un dôme de 20 m de circonférence. L'olivier, qui compte plus de soixante variétés, se voit jusqu'à 600 m d'altitude; il marque la limite du climat méditerranéen. On le trouve dans le fond des vallées ou sur les pentes, souvent mêlé à l'amandier et au figuier. De 6 à 12 ans, les arbres commencent à produire et sont en plein rapport à 20 ou 25 ans. Il y a une récolte tous les deux ans. Sous le couvert léger et persistant de l'olivier, on cultive souvent des primeurs.

Les olivettes sont en grand nombre dans la région de Nyons, de Buis-les-Baronnies, de Salon-de-Provence où se sont formées des coopératives de production.

Les chênes. - Les chênes propres à cette région sont à feuilles persistantes.

Les pins. - Les trois types rencontrés en Provence :

le pin maritime

Ne se développe pas sur sols calcaires. Il s'orne d'un feuillage sombre et bleuté et présente une écorce rouge violacé

le pin parasol

Essence typiquement méditerrariéenne. Il doit son nom à sa forme facilement reconnaissable. On le rencontre très souvent isolé

pin d’Alep

Essence méditerranéenne qui se plaît sur les sols calcaires du littoral. Feuillage clair et léger, tronc souvent tordu et à l'écorce grise

Autres arbres provençaux. Dans les villages, les platanes aux troncs lisses ombragent les " cours ", les places et les routes.

Amandier

Cyprès

Micocoulier

De la famille des rosacées. L'amandier commun, très répandu en Provence, présente une belle floraison rose très précoce.

Conifère à feuillage persistant. Planté serré, il forme d'épais

ses haies coupe-vent.

Typiquement provençal, il ombrage encore avenues et places. Son bois très malléable est utilisé dans la fabrication des fourches.

Les forêts. - Peu nombreuses en Provence, elles se développent surtout dans les massifs montagneux, mais ne dépassent pas l'altitude de 1 600 m.

Le versant Sud du mont Ventoux se couvre de chênes verts et de chênes blancs où se mêlent cèdres, hêtres et pins alors que sur le versant Nord poussent surtout les sapins, pins, mélèzes. Sur le Petit Lubéron rayonne une belle forêt de cèdres et le massif de la Ste-Baume abrite sur le versant Nord de merveilleuses futaies de hêtres.

La garrigue. - Cette appellation désigne en Provence de vastes étendues de landes au soi pierreux et calcaire. La garrigue est généralement formée de petites collines plus ou moins élevées, à pentes douces où saillent de gros blocs rocheux séparés par de minuscules parcelles de terre. Parfois les pluies ont entraîné la terre dans le fond des vallées et il ne reste plus que de vastes tables rocheuses. Une maigre végétation s'y accroche: chênes verts ou yeuses chênes kermès, chardons, genêts épineux, cistes. La lavande, le thym, le romarin y poussent également, parmi une herbe, rare, courte et sèche, que paîssent quelques troupeaux de moutons.

De petites garrigues se rencontrent un peu par tout en Provence, mais la garrigue s'étend plus spécialement au Nord de Nîmes où elle a été profondément entaillée par le Gardon.

En plus des plantes parfumées qui poussent spontanément dans la garrigue, d'autres variétés aromatiques telles que le basilic, la marjolaine, la sarriette, la sauge, croissent sous le ciel provençal et sont maintenant cultivées en plein champ, elles alimentent le marché des plantes aromatiques.

LES INCENDIES DE FORÊTS

De tout temps, le fléau de la forêt provençale a été l'incendie. Fléau encore plus grave que le déboisement par les hommes, opéré maintenant avec plus de discernement, plus radical que les déprédations causées par les chèvres, avides de tendres pousses vertes. Pendant l'été, les plantes desséchées des sous-bois, les aiguilles de pins, les essences volatiles, très inflammables, dégagées par certaines feuilles, sont à la merci de la moindre imprudence ou même flambent spontanément. Les pins offrent à l'incendie, dès qu'il est déclaré, un aliment de choix; si le vent est fort, c'est la catastrophe.

De véritables vagues de feu, longues parfois de 10 km, hautes de 30 m, se propagent à l'allure de 5 à 6 km à l'heure. Quand la vague est passée, il ne reste debout que les squelettes noircis des arbres et, couvrant le sol, une blanche couche de cendres.

La lutte contre le feu présente plusieurs aspects : - lutte préventive par le débroussaillement autour des habitations, la création de pare-feu, de pistes forestières interdites à la circulation, la construction de tours de vigie, la mise en place de guetteurs et de patrouilles chargées de détecter tout départ de feu, la construction de citernes et de poteaux incendie ; - lutte active par l'intervention des sapeurs-pompiers et des bombardiers porteurs d'eau (Canadairs, etc.) basés à Marignane.

Tous ces efforts ont conduit à une diminution relative du nombre des incendies.

Toutefois, rien ne sera gagné si le public ne s'associe pas à cet effort, en s'abstenant de fumer en forêt, de faire du feu ou de camper en forêt hors des camps aménagés.

LA VIE ÉCONOMIQUE (1985)

AGRICULTURE

Avant l'introduction des moyens de transport modernes, l'économie provençale était presque exclusivement fondée sur l'exploitation rurale: élevage et agriculture. Au cours du 191 s., la création des routes et des voies ferrées facilita les échanges entre la Haute et la Basse-Provence dont les productions se complètent heureusement.

Primeurs. - Les sols alluviaux de la plaine du Rhône, la température moyenne élevée, les facilités d'irrigation ont favorisé, dans le Comtat Venaissin et la Petite Crau, le développement de cultures maraîchères et fruitières précoces, avec souvent plusieurs récoltes par an. Toute la région se présente sous l'aspect de petits terrains de culture réguliers, abrités du mistral par des haies parallèles de cyprès et de roseaux.

Cette spécialisation horticole est récente. Pour éliminer les cultures de céréales et l'élevage auxquels se consacrait le Comtat jusqu'à la fin du 19e s., il a fallu que la voie ferrée lui assurât d'importants débouchés, grâce à une évacuation rapide de ses produits.

Aujourd'hui, les fraises, les tomates et les melons de Carpentras, les asperges, les pommes de terre nouvelles et les melons de Cavaillon, les choux de Rognonas, les raisins de table du Thor, les asperges de Lauris, les cerises de Remoulins, les pêches, les poires, les abricots de la vallée du Rhône sont vendus sur les marchés de Paris, du Nord et de l'Est de la France et sur les marchés étrangers.

Les primeurs, cueillies le matin, sont soit vendues à un expéditeur privé soit remises à une coopérative agricole.

Les opérations de tri, calibrage, emballage et conditionnement sont le plus souvent assurées par cet expéditeur ou cette coopérative. Au cours de ces dernières années, de nombreuses coopératives se sont créées ou développées à St-Rémy, Châteaurenard, Barbentane, Cabannes et St-Andiol à l'Ouest de Cavaillon, etc.

Des stations fruitières, qui traitent chacune plusieurs milliers de tonnes de fruits ou de légumes chaque année, ont été spécialement équipées pour le conditionnement des fruits, leur triage et emballage dans des salles climatisées ainsi que pour leur conservation en chambre froide et leur expédition par wagons frigorifiques.

Des gares expéditrices - les principales sont celles de Châteaurenard, Cavaillon, Carpentras, Barbentane, Avignon - partent les trains de primeurs à marche accélérée qui remontent la vallée du Rhône. Les gares de triage de Chasse, près de Lyon, de Perrigny près de Dijon et de Juvisy, près de Paris, orientent sur leur destination définitive les fruits et les légumes qui sont ainsi mis en vente le lendemain de leur cueillette sur le marché de Paris, et au plus tard le surlendemain sur les marchés les plus éloignés tels que Lille, Nancy, Strasbourg et même Londres, Munich, etc.

Céréales et vignes. - Le blé cultivé entre Arles et Tarascon est l'une des principales cultures céréalières de la Provence à laquelle vient s'ajouter, depuis peu, la culture du maïs et du colza. Les vieux moulins chers à Alphonse Daudet ont disparu et sont remplacés par des minoteries concentrées dans les agglomérations.

En Camargue, la culture du riz, entreprise naguère dans le but de favoriser le dessalement des terres afin de les rendre aptes à d'autres ensemencements, a débordé ce rôle dès 1942. De 250 ha, la superficie est passée à 33000 ha en 1961 pour finalement retomber à 4200 ha en 1983. La culture du riz cède peu à peu la place à la vigne, au maïs et dernièrement au colza. Le riz est maintenant semé directement dans les " clos ", étendues parfaitement nivelées de 3 ha séparées entre elles par des levées de terre et immergées d'avril à septembre. La récolte se fait fin septembre début octobre. Avant d'être livré à la consommation, le riz est soumis aux opérations de décorticage, de blanchiment, éventuellement de glaçage ; il peut être ensuite prétraité ou précuit.

Le vignoble qui couvre environ 1 1 0 000 ha, connaît en plaine de forts rendements et produit un vin ordinaire; sur les coteaux, au contraire, traité avec plus de soins, il produit un vin délicat connu sous le nom général de ,Côtes du Rhône,, dont le cru le plus célèbre est le Châteauneuf-du-Pape. On estime à 15000 ha la superficie du vignoble réservée aux raisins de table.

Lavande et lavandin. - Qui ne connaît le parfum de la lavande, si caractéristique de la Provence? A la fin du 19e s., on cueille déjà la lavande qui pousse spontanément dans les terrains incultes. Au début du 20e s., les premiers champs de culture apparaissent; ce n'est encore qu'une récolte d'appoint, mais rapidement la culture véritable de la lavande est introduite sur les plateaux et les hauts versants au-dessus de 700 m ; elle s'adapte fort bien au climat et aux sols calcaires de la Provence. Un peu plus tard, un hybride, le lavandin, de rendement bien supérieur à la lavande vraie mais d'une essence de qualité inférieure, est venu peupler les bas versants et les vallées entre 400 et 700 m d'altitude. Actuellement, 8400 ha environ sont consacrés à la lavande et 2350 ha au lavandin. La récolte se fait de juillet à septembre suivant la région et se mécanise de plus en plus; seuls les champs anciens, aux rangs très rapprochés, ou peu accessibles, sont encore cueillis à la main. Après un séchage de 2 ou 3 jours, la lavande cueillie ou ,(paille. est acheminée vers la distillerie équipée d'un alambic classique.

Chaque " passe " d'une durée de 30 mn nécessite une tonne de " paille " et fournit de 5 à 10 kg d'essence de lavande ou 25 à 40 kg d'essence de lavandin. Les essences de lavande sont réservées à la parfumerie fine, aux cosmétiques; les essences de lavandin parfument les lessives, les produits d'entretien. Les fleurs de lavande peuvent être également séchées et mises en sachets; environ 50 tonnes sont ainsi traitées chaque année et vendues dans le monde entier. Quant à la production annuelle d'essences pour la Provence, elle est de 50 à 100 tonnes pour la lavande, 600 à 1 000 tonnes pour le lavandin.

On peut voir de magnifiques champs de lavande sur le plateau de Vaucluse, dans les départements de la Drôme, du Gard, au Nord de Nîmes.

Amandiers et oliviers. - Originaire d'Asie, l'amandier, importé en France en 1548, est cultivé sur tout le littoral méditerranéen et une récente sélection de variétés à floraison tardive lui apporte un certain renouveau.

Aux alentours d'Aix et de Salon, il a donné naissance à la fabrication de calissons.

Les oliviers se rencontrent dans la région de Buis, de Salon, de Nyons et sur les versants Sud des montagnes. Dans les olivettes, parfois les arbres anciens ont été sectionnés au ras du sol et quatre surgeons poussant en couronne sont conservés donnant naissance à de jeunes arbres à la fière allure. Les olives noires de Nyons confites dans le sel de mer sont très recherchées.

Truffe. Étrange production du règne végétal, les truffes sont récoltées l'hiver lorsqu'elles sont mûres et bien parfumées. Elles se développent sur les racines du chêne pubescent connu en Provence sous le nom de chêne blanc, petit chêne dont la face inférieure des feuilles est cou- 1 verte d'un fin duvet blanchâtre.

Ces petits arbres trapus sont plantés en ligne dans de vastes champs appelés truffières. On les rencontre principalement dans le Sud du Tricastin, le Comtat Venaissin, le plateau des Claparèdes dans le Lubéron. Un ameublissement superficiel du sol, une taille précise favorisent le développement des truffes qui sont récoltées de novembre à avril. A Apt, Carpentras, Richerenches, Uzès, Valréas entre autres, se tiennent d'importants marchés qui ont traité 11 600 kg de truffes en 1983.

Tilleul et plantes aromatiques. - Bien que très répandu en France, le tilleul est principalement cultivé en Provence, entre Buis-les-Baronnies et Carpentras. A la fin du 19e s., les tilleuls bordaient les routes, et de nos jours, ils sont plantés en vergers, greffés, taillés. Les fleurs sont cueillies en juin suivant la floraison, ensuite séchées à l'ombre dans un endroit sec et aéré, puis vendues en sachets ou en vrac, pour les infusions.

Les plantes aromatiques appelées aussi herbes de Provence, connaissent une grande vogue; depuis quelques années leur consommation a doublé. Certaines variétés demandent une culture traditionnelle: le basilic et la marjolaine dans la région de St-Rémy-de-Provence, l'estragon dans le Vaucluse, alors que les autres variétés telles que le thym, le romarin, la sarriette, poussent encore à l'état sauvage et fournissent la plus grande partie de l'approvisionnement.

Élevage. - Il est pratiqué dans les prairies du Comtat et sur les terres ingrates de la Crau et de la Camargue, où il affecte les formes les plus originales. La Camargue, plaine humide imprégnée de sel marin, est le domaine des troupeaux de taureaux et de chevaux appelés , " manades ", tandis que la Crau, sèche et caillouteuse, reçoit, d'octobre à juin, les moutons qui vont passer l'été dans les frais pâturages alpins.

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